
La Centrale au Gaz de Sandiara au Sénégal Débutera sa Construction en 2024
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Lors d’une interview exclusive avec Energy Capital & Power (ECP), le PDG de LFR, Pierre Diouf, a déclaré que “le consortium ambitionne de construire la plus grande centrale électrique au gaz du Sénégal dans le but de développer Sandiara en tant que plateforme régionale d’énergie en exploitant les ressources en gaz et en pétrole du pays”.
La centrale électrique comprend une centrale à cycle combiné (CCG) utilisant des turbines à gaz Siemens Energy SGT-800 pour répondre aux besoins de production d’électricité industrielle. Avec une capacité de 360 MW et utilisant des ressources de gaz naturel, le projet a une capacité de production annuelle estimée de 2 900 GWh. Les centrales CCG sont connues pour leur fiabilité et leur capacité à fonctionner avec une variété de combustibles fossiles, ce qui en fait une alternative attrayante pour répondre à la demande croissante de capacité de production d’électricité. En cas d’interruption de l’approvisionnement en gaz, la centrale pourra fonctionner avec du pétrole brut léger comme source de combustible de substitution.
“TSK dispose d’une expertise dans la création de centrales CCG, qui offrent une conception technologique sophistiquée et des capacités de production d’électricité hautement efficaces”, a déclaré Diouf, ajoutant que la centrale a le potentiel d’intégrer des ressources, “peut-être également avec l’énergie solaire, car nous prévoyons de construire des panneaux photovoltaïques près de la centrale”.
Cependant, la centrale électrique fonctionnera principalement au gaz domestique provenant des réserves d’hydrocarbures de l’ouest du Sénégal, très probablement les bassins gaziers de Greater Tortue Ahmeyim (GTA) et de Yakaar Teranga. “Le gaz de la GTA sera principalement utilisé pour l’exportation”, a déclaré Malick Guaye, premier adjoint de la Municipalité de Sandiara, responsable des projets énergétiques dans la ZES, à ECP. “Sangomar a du gaz, mais c’est principalement un champ pétrolier, et le premier gaz de Yakaar-Teranga sera exclusivement utilisé pour la consommation domestique, ce qui en fait le champ le plus approprié pour le projet”. Le gaz sera acheminé vers la centrale électrique via un pipeline reliant Sandiara à la centrale électrique de Malicounda, actuellement en construction.
LFR prévoit de commencer la construction de l’installation au premier trimestre 2024, avec l’objectif de la rendre opérationnelle d’ici 2026. Le projet sera financé par des prêts, principalement du fonds d’investissement émirati Al Furqan Credit, le reste (environ 15 à 20 %) étant financé par des capitaux propres des actionnaires. Le projet sera structuré conformément à la loi sénégalaise régissant les partenariats public-privé, tandis que l’électricité produite, dont une partie sera dédiée aux besoins de la ZES, sera fournie par l’entreprise publique SENELEC dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité de 25 ans.
L’électricité excédentaire sera exportée vers les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest, Diouf déclarant que “le Niger s’est déjà montré intéressé par notre projet, et le Mali a lancé un projet similaire à Sandiara pour alimenter les installations minières près de la frontière sénégalaise. La municipalité a suggéré de s’associer à nous pour construire les infrastructures de pipeline”.
Guaye a ajouté que “actuellement, de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest connaissent un déficit électrique, et il leur est moins cher d’acheter directement de l’électricité auprès de nous plutôt que de transporter du gaz naturel”.
“Mais l’objectif principal du projet reste le Sénégal”, a conclu Diouf. Le projet lui-même présente plusieurs avantages pour le pays, notamment la réduction du déficit électrique du Sénégal, la création d’emplois directs et indirects, la promotion du développement industriel pour les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises, ainsi que le transfert de technologie et de compétences à la main-d’œuvre locale.
Dans l’ensemble, le projet vise à lutter contre les coupures de courant, à réduire les coûts de l’électricité, à stimuler la croissance économique et à renforcer la coopération régionale, un objectif clé au cœur de l’exposition et de la conférence MSGBC Oil, Gas, & Power 2023. L’événement se tiendra à Nouakchott du 21 au 22 novembre et devrait réunir un ensemble solide d’acteurs énergétiques régionaux et mondiaux, éclairant l’avenir de la région grâce à la signature d’accords et à la formation de partenariats.
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Anne-Laure Klein
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